Introduction

Le cinéma engagé est un art qui va au-delà du loisir. Sa finalité permet l'enrichissement des connaissances, de la culture des spectateurs mais aussi la dénonciation des injustices, des systèmes.
Ce mode d'expression a été choisi par de nombreux cinéastes pour défendre des idées originales, minoritaires.

Son principal but n'est pas la rentabilité, contrairement au cinéma Hollywoodien qui s'impose dans le monde entier.
Nous étudierons les différences existant entre ces deux types de cinéma, ainsi que leur popularité.

Cela nous a amené à cette problématique:

Face à un milieu cinématographique dominé par Hollywood, le cinéma engagé peut-il résister ?

Sondage

Nous avons réalisé un sondage à Boulogne-Billancourt, afin de connaître l'opinion des spectateurs sur le septième art et plus particulièrement sur le cinéma engagé. Nous avons réalisé ce sondage auprès de 25 personnes de différentes classes d'âge.
Nous leur avons posé différentes questions:
- Selon quels critères choisissez-vous un film ?
- Que vous inspire le cinéma engagé et qu'en pensez-vous ?
- Préférez-vous le cinéma engagé ou les productions Hollywoodiennes ?



Vidéo d'une des personnes sondées.

Selon notre sondage, 68% des personnes interrogées nous ont dit préférer les productions Hollywoodiennes au cinéma engagé.

Nous avons remarqué que les personnes préférant le cinéma engagé font souvent partie de la tranche d'âge des 50-60 ans.

Selon notre sondage, 39% des personnes interrogées choisissent leurs films selon les acteurs, 25% selon le réalisateur, 17% selon la critique, 12% selon l'histoire et 7% selon la bande-annonce.

Ce sondage nous a permit de confirmer notre argument, le cinéma engagé est moins populaire auprès de l'opinion publique que les productions Hollywoodiennes.

Nous avons notamment constaté que le public attiré par le cinéma engagé était génralement des personnes de la tranche d'âge des 50-60 ans.

Les critères selon lesquels le grand public choisit ses films désert le cinéma engagé car 39% des personnes intérogées disent choisir d'abord leur film en fonction des acteurs. Alors que la plupart des films engagés n'emploient pas d'acteurs connus.

Des chiffres clés

Les productions Hollywoodiennes attirent généralement plus facilement les spectateurs.

Pour exemple, la semaine du 29 octobre 2008, Quantum of Solace, production américaine, réalisait 1 703 897 entrées en France, tandis que Entre les murs, film engagé français, a enregistré 90 797 entrées en France.


Plus récemment, au 23 décembre 2009, on assiste au succès du long-métrage américain Avatar, qui comptabilise déjà 2 925 087 entrées en France.


On constate donc que les films engagés sont donc relégués au second plan face au succès des productions Hollywoodiennes.

Pour comprendre un tel écart de popularité nous allons définir ce qui fait l'originalité du cinéma engagé et ce qui le distingue des productions Hollywoodiennes.

Les différents types de cinéma engagé

Le cinéma engagé peut atteindre son but de plusieures manières, c'est donc pourquoi on trouve plusieurs types de cinéma engagé:

- le cinéma d'auteur
- le cinéma expérimental
- le cinéma indépendant
- le cinéma militant
- le cinéma documentaire

Bien qu'étant tous regroupés dans un même genre cinématographique et ayant donc un but commun, tous ces types de cinéma sont différents les uns des autres dans leur manière d'exprimer leurs messages.

- Le terme de "cinéma d'auteur" est né dans les années 50 an France. Ce nouveau type de cinéma engagé est né car les réalisateurs qui allaient constituer un mouvement de renouveau du cinéma, La Nouvelle Vague (composée notamment de François Truffaut), voulaient changer de l'académisme dont faisaient preuve leurs ainés.

François Truffaut

Pour cela ils souhaitaient s'inspirer de cinéastes tels que Hawks ou Hitchcock. Par exemple, en Allemagne, cette envie de renouveau et d'indépendance fut représentée par le mouvement du Nouveau Cinéma Allemand. Ce cinéma est basé sur la métaphore de "La Caméra-Stylo". Ainsi, le réalisateur doit faire passer ses idées aussi clairement qu'un écrivain fait passer les siennes dans le domaine de la littérature.
Autrement dit, le réalisateur est aussi le scénariste et doit réaliser son film en dehors d'un grand studio de production. Le cinéma d'auteur est de plus en plus opposé au cinéma dit commercial. Mais il n'est pas forcément en opposition avec l'ambition artistique: il n'a juste pas comme principal but de séduire son public, a souvent un budget moins important et est souvent décrit comme "austère". Dans ses principaux réalisateurs représentatifs, nous comptons Yves Caumon, François Truffault ou encore, Jean Pierre Jeunet.

Jean-Pierre Jeunet

- Comme pour beaucoup de cinéma, la définition du cinéma expérimentale est très discutée. Un point sur lequel, tous tombent d'accord est sur le fait qu'un cinéma est considéré comme expérimental dès lors qu'il est réalisé en dehors des immenses bornes de productions habituelles et dès lors qu'il ne se soucie pas de l'aspect économique, commercial, narratif, théâtral... Le cinéma expérimental va clairement à l'encontre des normes habituelles du cinéma. Cela est remarquable notamment à la durée des films expérimentaux. Un très bon exemple serait celui du film d'Andy Warhol, Fours Stars qui dure plus de 25 heures, ou encore celui d'Erwin Huppert, Le Film Le Plus Court Du Monde. La narration est également différente. Le réalisateur cherche à suciter des sensations chez le spectateur, d'où des modes de représentations et des techniques différentes. Les artistes tels que Pierre Huyghe, Isaac Julien ou Douglas Gordon sont les principaux noms du cinéma expérimental.

- Le cinéma indépendant peut être définit en quelques mots: il est produit dans des endroits autres que les grands studios de productions habituels, possède un budget moyen voir petit et s'oppose à ce qui est appellé les Blockbusters (En français, qui fait exploser le quartier. Productions pour lesquelles les moyens financiers sont très élevés et qui cherche le plus grand nombre possible de spectateurs.) Aux Etats-Unis, le cinéma indépendant new-yorkais est opposé le plus souvent aux productions Hollywoodiennes. En France, le cinéma Indépendant est soutenu par l'ACID (L'Agence pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion).

- Le cinéma militant est basé sur lesmouvements expérimentaux ou des actions nouvelles souvent dans le domaine des arts et de la culture. C'est un cinéma dit d'"intervention", se démarquant du cinéma traditionnel et en émettant un avis sur celui-ci.
Les grands noms de ce type de cinéma sont ceux de : Joris Ivens, Henri Storck ou encore celui de Santiago Alvarez.

- Le principal but du film documentaire est de montrer la représentation de la réalité, sans intervention du réalisateur sur celle-ci et donc, de manière objective. Ainsi ce genre s'oppose à la fiction, qui prend la liberté de créer un univers. Le film documentaire reprend la réaliré et se base sur celui-ci. "La fiction serait ce qu'est le roman à l'essai".
Il faut préciser que le documentaire se distingue du reportage. Bien qu'étant très proches, ces deux genres cinématographiques sont différenciés par le fait que le documentaire "appellerait la réalité à soi " alors que le reportage ferait le contraire.

Ainsi, cherchant tous à se démarquer des grosses productions comme les productions Hollywoodiennes, les différents types de cinéma engagé se différencient les uns des autres par détails en conservant un but commun: faire réagir, faire réfléchir le spectateur.

Les affiches

Le but premier du cinéma engagé n'est pas commercial mais plutôt social, politique, éthique. Son ambition est de faire réfléchir les spectateurs sur certains sujets actuels ou passés.

Ainsi les affiches des films engagés seront moins "racoleuses" que celles des films américains.

Cette affiche est celle du film La Marche de L'Empereur de Luc Jacquet, long-métrage français sorti le 26 janvier 2005.
Ce long-métrage a un caractère engagé car il fait réfléchir l'Homme sur la beauté de la nature qui l'entoure. Dans la bande-annonce on nous informe que ce peuple d'animaux est "prêt a tout pour donner la vie".

L'affiche est construite principalement sur des couleurs pastelles, naturelles. La pureté de la nature ressort de cette affiche grâce aux nuances de bleu et de blanc. Au premier plan on distingue une maman manchot et son petit, cela fait ressortir le fait que ce peuple est "prêt a tout pour donner la vie." Au second blanc, on observe l'immensité de la banquise de l'Antarctique.

Cette affiche n'est pas faite uniquement pour attirer les spectateurs, elle reste sobre.

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Nous allons étudier une affiche d'une production Hollywoodienne, par comparaison.

Cette affiche est celle du long-métrage américain Kill Bill: Volume 1 réalisé par Quentin Tarantino, sorti en salle le 26 novembre 2003.
Cette affiche attire l'oeil des spectateurs car elle est principalement constituée de jaune vif. Elle sucite donc la curiostité. Elle met en avant l'actrice principale Uma Thurman, qui est mondialement connue. En haut on remarque: "4eme film de Quentin Tarantino", le réalisateur est donc expérimenté. Un site internet a été créé pour le film: killbill-lefilm.com, l'affiche incite les spectateurs a en savoir davantage sur le film, elle les invite à rentrer dans l'univers de ce film.

On constate donc que les affiches du cinéma engagé ne se veulent pas aussi "vendeuses" que celles des productions Hollywoodiennes, qui veulent avant tout attirer l'attention du spectateur.

Les affiches des deux types de cinéma sont différentes, mais ce n'est pas le seul point qui les sépare, le message transmis s'avère aussi différent.

Le cinéma engagé et les productions Hollywoodiennes, un message différent

Une des caractéristiques du cinéma engagé, qui le différencie des diverses productions Hollywoodiennes, est le message qu'il délivre.

Comme nous l'avons dit dans notre introduction, le cinéma engagé, par définition, a pour but de dénoncer, de sensibiliser de manière humoristique ou grave. La manière dont les réalisateurs posent leurs décors, celle dont les acteurs se parlent entre eux et ce qu'ils se disent, est pour le spectateur source de réflexion. La finalité du cinéma engagé est l'enrichissement des cultures, des connaissances, la dénonciation d'un système, d'injustices. Il s'adresse ainsi à un public averti et connaisseur.

Par exemple, dans son film Le Dictateur, Charlie Chaplin arrive, tout en faisant jouer un comique de geste, à emmettre un avis sur la dictature d'Hitler en Allemagne, qui est excessive selon lui, durant toute la Seconde Guerre Mondiale.

D'autres cinéastes tels que Capra avec sa série documentaire pourquoi nous combattrons, Lubitsh et to be or not to be, ou encore Hitchcok avec Les Enchaînés suivent le mouvement et réalisent des films participants à la lutte contre la Guerre.
Dès lors, le cinéma s'engage véritablement pour défendre une cause.
De nos jours, le domaine de l'écologie est également très défendu par les réalisateurs comme Nicolas Hulot ou l'américain Al Gore. Ils veulent prévenir et faire réfléchir la population sur le devenir de l'environnement et de la planète. Bien que leur opinion soient transmisent sous forme de documentaire à caractère engagé, il est possible d'en dégager un réel avertissement qui concerne toutes les générations.

Nous allons étudier le film Allemand Good Bye, Lenin !, réalisé par Wolfgang Becker, sortit en salle le 10 septembre 2003.

Ce film retranscrit la vie de la famille Kerner, vivant à Berlin-Est en République démocratique allemande (RDA), décrétée zone d'occupation soviétique depuis les accords de Yalta, qui ont eu lieu du 4 au 11 février 1945, signés par les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale. Les Etats-Unis, représentés par Franklin Roosevelt, la Grande Bretagne, représentée par Winston Churchill et l'URSS avec Staline.
La création de l'état de la RDA ne s'est fait seulement plus tard, le 7 octobre 1949, à la suite de la première crise de Berlin: "Le blocus de Berlin" ayant eu lieu de juin 1948 à mai 1949 suite à l'annonce de l'autonomie de la zone d'occupation Ouest, la trizone (France, Angleterre, Etats-Unis), qui deviendra à la suite de ce blocus, la RFA (République Fédérale Allemande), le 23 mai 1949.



La séparation Est/Ouest, RFA/RDA, ne se produit que plus tard. Entre 1948 et 1958, 3,6 millions d'allemands de l'Est sont passés à l'Ouest (universitaires, médecins, philosophes...). En 1958, Khrouchtchev, successeur de Staline, mort en 1953, lance un ultimatum en demandant la neutralité et la démilitarisation de Berlin Ouest qui doit être mise sous le contrôle de l'ONU.
L'ultimatum est refusé. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, une barrière de barbelé est installéepour protéger les frontières et éviter les fuites de l'Est à l'Ouest par les soviétiques, renforçant le rideau de fer. Un mur va peu à peu remplacés les barbelés, le Mur de Berlin.

Le Mur de Berlin

Jusqu'à l'Ostpolitik de Willy Brandt, les relations entre Berlin Est et Berlin Ouest vont être quasiment inexistantes. Willy Brandt est, en 1969, le Chancelier de la RFA. Il va entamer son Ostpolitik, politique d'ouverture sur la RFA et sur le bloc avec le Traité de Moscou du 12 août 1970. En 1971, la RFA et la RDA se reconnaissent mutuellement.

Le film commence en 1978, avec comme on a pu le voir, une situation tendue entre les deux Berlins. Mais cette situation a tendance à s'améliorer. Pendant l'été 1978, après que le père Kerner ait fuit vers l'Ouest, à la recherche de liberté, Christiane Kerner, là mère s'investit dans la vie du régime communiste.

Le 7 octobre 1989, Chritiane assiste aux célébrations du 40e anniversaire de la RDA. Elle voit son fils Alex se faire arrêter, et tombe dans le coma, suite à un infarctus.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, c'est la chute du Mur de Berlin, le Mur est ouvert par la RDA et des manifestations de joie se font ressentir à l'Est. L'Est et l'Ouest sont enfin réunifiés, on peut parler de la fin de la Guerre Froide.

Avec la fin de la Guerre Froide, de nouvelles technologies voient le jour, la ville se transforme, les publicités envahissent les murs, les voitures occidentales sillonnent les rues. Christiane se réveille, après avoir été plongée huit mois dans le coma. Ses enfants veulent lui évite run choc brutal, que son coeur fragile ne pourrait pas supporter.

Profitant de son alitement, Alex essaye de la préserver en recontruisant autour d'elle un univers qui lui est familier et s'efforce de faire revivre la RDA avec l'aide notamment de ses voisins.
Christiane finit par mourir.

Ce film plonge le spectateur dans l'Allemagne troublée du XXe siècle. Le réalisateur veut faire réagir les spectateurs en employant des personnages émouvants comme Alex, qui se bat pour sauver sa mère.
Grâce à ce film, les spectateurs peuvent découvrir l'univers de ces "deux Allemagnes." Ceux-ci sont transportés dans cet univers de troubles politiques et peuvent se rendre compte des coditions de vie familiales de cette époque.

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En opposition à ceux-là, au fur et à mesure que le cinéma se développe, apparaissent en masse de grosses productions dont le message est totalement différent de celui délivré par le cinéma engagé. Contrairement à ce dernier, les principaux critères hollywoodiens sont le marketing et le financement. Le cinéma Hollywoodien est considéré comme le premier vecteur de diffusion de la culture américaine à l'étranger. De même, ce cinéma est dit en opposition au cinéma d'auteur français car il serait un cinéma de divertissement destiné à un public non cinéphile, alors que le cinéma engagé aurait un but artistique plus que commercial.

Les films tels que Spider Man de Sam Raimi, Le Jour d'après de Roland Emmerich ou encore I Robot réalisé par Alex Proyas, sont des exemples parfaits de la surenchère de moyens et de technologie des producteurs américains qui ne cherchent pas à montrer la vérité mais à procurer du plaisir aux spectateurs, ce qui rend la compétition pour les producteurs indépendants étrangers d'autant plus difficile car le message à faire passer n'est pas toujours du goût de tous.

Nous pouvons ainsi dire que les productions Hollywoodiennes et le cinéma engagé sont différents par le message qu'ils transmettent. Le cinéma engagé rassemble moins de public mais montre les dures réalités. Le cinéma Hollywoodien procure, du plaisir, divertit, mais ne pousse pas à la réflexion. Il prévilégit l'aspect commercial.
Il est donc possible de se demander si la réflexion et la dénonciation peuvent résister au divertissement et aux moyens élevés des productions Hollywoodiennes.


Les messages transmis par les deux types de cinéma sont différents car ceux du cinéma engagé amène à la réflexion du spectateur tandis que ceux des productions Hollywoodiennes sont plus superficiels.

Cependant les affiches et le message transmis ne constituent pas les seules différences entre le cinéma engagé et le cinéma Hollywoodien. On constate aussi que le scénario et la mise en scène des deux cinémas sont bien différents.

Scénario et mise en scène

Contrairement aux films Hollywoodiens, le cinéma engagé dénonce une cause bien particulière destinée à sensibiliser le spectateur.
Le cinéma Hollywoodien, réaliser également pour sensibliser le spectateur, mais d'une toute autre façon, c'est-à-dire généralement par le biais d'une romance idéalisée.

D'autre part, la mise en scène des films Américains est souvent la même: acteurs célèbres, bande-annonce alléchante et décors époustouflants.
A l'inverse les films engagés sont mis en scène par des acteurs peu connus, voir méconnu du public. Choix musical très restreint voir inexistant, les décors ne sont pas mis en avant, ils sont présents en nombre réduit.

Prenons deux films pour exemple:

Mamma Mia réalisé par Phyllida Lloyd sortit le 10 septembre 2008 et Entre les murs réalisé par Laurent Cantet et sortit en salle le 24 septembre 2008.

Le scénario de Mamma Mia est écrit par Catherine Johnson. Il s'agit d'une aventure romantique réalisé sous forme de comédie musicale entre une femme, Donna Sheridan, jouée par Meryl Streep et trois hommes Sam Carmichael, joué par Pierce Brosnan, Harry Bright, joué par Colin Firth et Bill Anderson, par Stellan Skarsgard.
On remarque que les personnages sont joués par des acteurs mondialement connus, à la filmographie très étandue, mis en scène sur des morceaux de musique du mythique groupe ABBA.

Entre les murs est un film dont le scénario est écrit par Laurent Cantet.
Ce film dénonce les conditions de vie d'une classe de quatrième dans le 20e arrondissement de Paris.
Ce scénario est joué notamment par des collégions, François Bégaudeau, dans le rôle du professeur de Français, Laura Baquela, acteurs méconnus du grand public.
Le décor se restreint au collège dans lequel l'action se déroule.

Les subventions

Le cinéma engagé, faute de moyens, peut être subventionné.


Le cinéma engagé est une forme cinématographique qui sort de l'ordinaire. Cette originalité e révèle être plus adaptée pour faire passer efficacement un message et une incitation à la réflexion du spectateur. Mais elle peut également être à l'origine d'un manque de budget liée à une peur de produire un film sans aucun succès.
Ainsi, des subventions telles que le crédit d'impôt cinéma, les subventions de recherche/création, les subventions de production et de scénarisation sont mises en place pour aider les réalisateurs indépendants à financer leur production.

Ces programmes soutiennent l'exploration d'un style de cinéma bien particulier et son renouvellement. Les productions prioritaires sont celles considérées comme innovantes et permettant l'expression artistique. Les contributions financières sont liées à l'originalité des sujets traités.

La subvention de recherche/création concerne tout ce qui a à voir avec la recherche, l'analyse et l'approfondissement de l'idée du réalisateur.

La production et la post-production sont en partie financées par, comme l'indique son nom, la subvention de production.

La recherche, l'élaboration d'un scénario dit "maquette" est elle subventionnée par la subvention de scénarisation.

Le crédit d'impôt cinéma se résume, le plus souvent, à une baisse de l'impôt sur les sociétés. Ce crédit couvre la rémunération et les charges sociales qui concernent les auteurs, la rémunération des acteurs tenant les rôles principaux, le salaire de l'équipe de production (techniciens, réalisateurs, ouvriers engagés par la production), une partie des dépenses liées au tournage ainsi que le financement de postproduction et les dépenses de pellicules.

La production filmée doit être un long métrage pour bénéficier d'une subvention quelle qu'elle soit, et ne doit être produit par une entreprise qui a recours à des contrats à durée déterminée.

Le crédit d'impôt cinéma est égal à 20% des dépenses possibles pour la production d'un film et est plafonné à 1 000 000 d'euros par production.

Ainsi nous pouvons avancer le fait que les subventions sont un atout pour le cinéma engagé, et que l'aide financière dont les productions peuvent bénéficier les aide à résister à la monopolisation du marché du cinéma par les productions Hollywoodiennes.

Les récompenses du cinéma engagé

Depuis sa création par les frères Lumière, le cinéma a connu un essor immense. Il fait désormais partie de notre quotidien et de la culture du pays. En moyenne, chaque année, un pays produit plus d'une dizaine de films. Certains connaissent le succès, alors que d'autres ne plaisent pas et ne marquent donc pas les spectateurs. Pour récompenser les réalisateurs mais aussi les acteurs, il existe diverses cérémonies comme celle des Oscars, celle des Césars ou des grands festivals comme celui de Cannes. La réalisation, le scénario, l'interprétation et la technique sont les principaux critères pris en compte, lorsqu'un prix, quelqu'il soit, est décerné. Ainsi, nous pouvons dire que ces récompenses sont l'aboutissement le plus recherché pour un réalisateur ou un acteur.

Durant l'année 2008, nous constatons que la plupart des films récompensés restent des films dits "à gros budget" tels que Slumdog Millionair, jugé meilleur film, et réalisé par Daniel Boyle qui a reçu le prix du meilleur réalisateur de l'année durant la 81eme cérémonie des Oscars qui s'est déroulée le 22 janvier 2009. Cette cérémonie récompensait les meilleurs productions de l'année 2008.

Danny Boyle (troisième en partant de la droite) réalisateur de Slumdog Millionair, pose avec les membres de son casting: Dev Patel, Irrfan Khan, Freido Pinto, Anil Kapoor et Madhur Mittal à leur arrivée à la 81eme cérémonie des Oscars à Los Angeles, en Californie.

Au cours de la même cérémonie, les récompenses de la meilleure actrice et du meilleur acteur revenaient à Kate Winslet, dans le film The Reader sorti en décembre 2008 aux Etats-Unis. Ce film a nécessité un budget de plus de 32 millions de dollars. Sean Penn, dans le rôle d'Harvey Milk dans le film du même nom, décroche le titre du meilleur acteur. Ce film fut produit avec un budget de 15 millions de dollars. Le prix du meilleur scénario revenait, une fois de plus à Simon Beaufroy pour le film Slumdog Millionair.
Toutes les premières places dans les Box-office sont plutôt attribuées à des films possédant des budgets élevés. Mais ces films sont aussi souvent romancés, ils ne font pas passer un réel message au spectateur qui n'est, de ce fait, pas poussé à la reflexion lorsqu'il voit un de ces films.

Prenons deux films en exemple, une production Hollywoodienne à budget élevé et une production issue du cinéma engagé français, au budget plus réduit. Nous allons comparer les récompenses qui leurs ont été attribuées:

- Titanic, le célèbre film de James Cameron, sorti en 1997. Il met en scène le couple Lonardo Di Caprio et Kate Winslet, deux des acteurs les plus connu du cinéma. Le budget de ce film s'élève a plus de 200 millions de dollars et à reçu 11 Oscars, notamment celui du meilleur film, du meilleur réalisateur, des meilleurs effets visuels et de la meilleure musique de film. Il égale ainsi le record réalisé par le film Ben-Hur sorti en 1959 et réalisé par William Wyler, qui détenait jusque là, le plus grand nombre de récompenses.
Titanic réalise alors un chiffre d'affaire de plus de 1 845 034 188 de dollars. Le film est considéré comme une des plus grosses productions cinématographiques de l'histoire du cinéma avec Autant en emporte le vent de Victor Fleming et Ben-Hur.

-Entre les murs, film de Laurent Cantet, qui a réalisé plus de 1 473 000 entrées, traite avec pertinence la question de l'échec scolaire, de la maîtrise du langage et celle de l'exercice de l'autorité. Bien qu'un plus petit budget soit accordé au film, il s'est tout de même vu décerner la Palme d'Or au festival de Cannes. Avec un budget de moins de 3 millions d'euros et un casting d'acteurs inconnus, le film a quand même réussi à faire parler de lui mais n'a reçu qu'une récompense.

Laurent Cantet

Ces deux films sont ainsi les exemples parfaits du fait que plus le budget est élevé plus le film se voit décerné des récompenses. Et c'est un inconvénient pour le cinéma engagé dont le budget est souvent bien moins important que celui des productions Hollywoodiennes. Nous pouvons donc nous demander si malgré ça, les productions engagées réussiront à résister face aux millions de dollars dépensées pour les romances américaines.

Les festivals du cinéma engagé

La 7e édition du Festival Internation du Film des Droits de l'Homme (FIFDH) ouvre ses portes du 3 au 15 mars 2009 au Cinéma Action Cristine, dans le 6e arrondissement de Paris.

Bien que les films considérés comme engagés soient en grande partie moins populaires que les productions Holllywoodiennes, il existe néanmoins de nombreux festivals qui leurs sont exclusivement consacrés.
Durant ceux-là, la manière utilisée par l'auteur pour faire passer ses idées et sa manière de les mettre en scène sont jugées. Les films nommés et récompensés sont moins connus mais pas forcément moins appréciés par le public.

Sont organisés de nombreux festivals de films engagés, tels que celui du du Film Engagé Ciné-Paix, récompensant les visées sociales et humanitaires apportées par des réalisateurs ou encore celui organisé par les Tribunes Internationales Cinéma Vérité qui constituent "une plate-forme publique et médiatique" aux services des grandes causes.

Un des plus connus reste le Festival International du Cinéma Réel, organisé dans divers quartiers de Paris, depuis 1978.
Il oppose des productions engagées de différents pays, notamment des documentaires.
Les productions françaises nommées en 2010 sont entre autres celles d'Ines Compan, A ciel ouvert et de Pascale Thirode avec Acqua in Boca.

Tous ces festivals ont été spécialement créés pour récompenser les productions engagées, ce qui prouvent qu'elles ont un public fidel. Ainsi, tous les films, de tous les genres, peuvent être récompensés.

Michael Moore

Il existe cependant des réalisateurs américains engagés. L'exemple le plus évocateur est celui de Michael Moore.
Il est à la fois écrivain et réalisateur de documentaires engagés.

Michael Moore fit ses débuts au cinéma en 1989. Il est très impliqué dans sa carrière.
Pour parvenir à réaliser le film Roger et moi, il vendit tous ses biens. Dans celui-ci il dénonce les mesures de restructuration décidées par Roger Smith, président General Motors, qui conduisent à la fermeture des usines automobiles de Flint, ville du comté de Genessee, dans l'Etat du Michigan, aux Etats-Unis. Il y eu 30 000 licenciés dans une agglomération de 150 000 habitants.
A l'époque, ce fut le plus grand succès commercial jamais connu pour un documentaire.

Michael Moore réalisa de nombreux autres films:
- En 1995, il réalise Canadian Bacon. Ce film satirique dénonce notamment la mentalité américaine vis-à-vis du port d'arme, ainsi que l'utilisation de la peur à travers les médias. Il se déroule aux Etats-Unis, juste après la Guerre Froide et met en scène le gouvernement américain.

- En 1999, il sort The Big One. Dans ce film il traite de l'appauvrissement d'une certaine catégorie de la population vivant aux Etats-Unis et des pratiques douteuses de certaines multinationales telles que Nike, qui utilise le travail des enfants.

Michael Moore reçu plusieurs consécrations au cinéma pour ces films :
- En 2002, Bowling for Columbine reçoit un Prix au 55e festival de Cannes. Ce fut un succès international.

Il remporte, en 2003, l'Oscar du meilleur film documentaire ainsi que le César du meilleur film étranger.
Ce documentaire s'inspire d'un fait réel, le massacre de 13 personnes par deux adolescents à Columbine High School. Il dénonce aussi la "meutrière" industrie de l'armement aux Etats-Unis.

- En 2004, il réalise le film Fahrenheit 9/11, un documentaire engagé qui reçut la Palme d'Or au Festival de Cannes 2004.

Dans ce film il s'en pren notamment à George W. Bush et à sa famille, liée à la famille souadienne de Ben Laden.

Il traite aussi du sujet sensible de la deuxième Guerre d'Irak.

Conclusion

Dans cette étude nous avons donc commencé par démontrer qu'il existe des différences notoires entre les productions Hollywoodiennes et le cinéma engagé. Le cinéma engagé diffère ainsi par son but, pousser à la réflexion, son message, exprimant le plus souvent le point de vue du réalisateur, et par sa publicité, et donc sa popularité. Ce genre de productions, souvent subventionnées, car elles possèdent moins de capacité financières que les productions Hollywoodiennes, s'y oppose selon différents critères. Les productions Hollywoodiennes sont bien plus romancées et ce sont vues décerner un nombre plus important de récompenses.
Actuellement, l'avenir du cinéma engagé semble compromis à cause des importants moyens mis en oeuvre par Hollywood et de sa compétitivité.

Cependant, nous remarquons que le cinéma engagé possède un espoir d'avenir grâce à l'écologie, sujet omni-présent dans l'actualité, car c'est un des sujets les plus traité par ce genre de cinéma.

Film engagé écologique de Yann Arthus-Bertrand.

Le lexique

Nous allons définir les termes spécifiques du cinéma et les termes d'économie:
-bande-annonce : cinéma, montage d'extraits d'un film.

-cinéaste: réalisateur de films.

-cinéphile: amateur de cinéma.

-scénario: texte décrivant scène par scène ce qui sera tourné pour faire un film.

-filmographie: liste des films d'un réalisateur, d'un acteur ou d'un genre donné.

-scénarisation: écriture de la trame d'un film

-postproduction: ensemble des travaux d'achèvement d'un film après le tournage.

- long-métrage: film dont la durée dépasse une heure.

-rentabilité: rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir.

-marketing: ensemble des techniques et des méthodes de stratégie commerciale.

-subvention: somme d'argent versée à titre d'aide publique.

-chiffre d'affaire: désigne le montant des affaires (hors taxes) réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale et courante. Il correspond à la somme des ventes de marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes.

-compétitivité: capacité d'affronter des situations de concurrence, de rivaliser avec autrui.